Français : Mon père a 20 ans quand il est mobilisé.Il a été grièvement blessé une première fois au combat le 25 septembre 1915 : se trouvant en qualité d'agent de liaison de l'artillerie auprès du chef de bataillon d'attaque, il n'a pas hésité à le suivre jusqu'au bout tandis qu'il aurait pu rester à l'arrière de l'assaut. Il est soigné à Brest et après deux mois de convalescence, il est renvoyé sur le front de Reims. Il est à nouveau grièvement blessé le 4 septembre 1916, alors qu'il assurait la liaison de l'infanterie, dans un secteur particulièrement bombardé.Il reçoit un éclat d'obus qui lui arrache en partie le visage et l’œil gauche. Il a gardé son sang froid malgré une grande souffrance et s'est rendu au poste de secours seul sous les bombardements. Il relate dans son agenda à la date du 6 septembre 1916 " opéré le matin - chloroforme - enlevé ce qui reste de l’œil gauche - supporte bien" et le 7 septembre "journée bonne, on me refait le pansement - bon soin du collège Saint Dizier". Mon père se marie après la guerre. Il a reçu la croix de guerre et la légion d'honneur